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Dernier jour à Delhi et go back.

Publié le 31 juillet.
Pour cette dernière journée de notre périple, nous avons demandé à Ranjeet de pouvoir faire un peu de shopping. Il nous dépose dans le centre de Delhi, près d'un complexe regroupant différents commerces appelé "l'Emporium", autrement dit un magasin d'État. On n'y trouve que des objets en tout genre (meubles, tissus, bibelots, sculptures, poteries, vêtements, enfin tout ce qu'on trouve dans une galerie sauf la nourriture); une bonne adresse. La grosse différence réside dans le fait que les prix sont fixes, non négociables et que tout ce qui est vendu est de qualité. Même si les prix sont affichés hors taxes, l'endroit est vraiment intéressant car le rapport qualité-prix est raisonnable. Nous en profitons pour solder nos roupies, non sans nous rendre sur le marché voisin, où là, il faut à nouveau tout négocier et dans des proportions importantes (de l'ordre de 1 à 10 quand même). A la sortie de ce marché local et peu fréquenté par les touristes, il ne nous reste plus que le stricte minimum pour déjeuner; c'était bien le but de notre sortie de ce matin. De retour à l'hôtel, ou nous avions négocié de conserver la chambre jusqu'à 14 heures, nous profitons d'une bonne douche avant d'entamer le retour. Nous prenons un lunch avec les Singh dans ce qui est devenue notre cantine près de l'hôtel; le bikanervala.
Notre cantine
Ranjeet et sa femme au Bikanervala

On va amasser tous nos souvenirs, les partager avec tous, trier les photos, plus de 2300!, et alimenter ce blog pour exprimer au mieux ce voyage. Il est fantastique de penser qu'à quelques heures d'avion, il existe une autre planète.
Ranjeet nous libère ensuite dans l'aéroport Indira Gandhi dans lequel nous avons quelques difficultés à rentrer; le militaire de faction ne voit pas notre nom sur le document de réservation et comme ils n'ont pas trop l'air de rigoler avec la sécurité dans le secteur, il délègue un collègue pour aller chercher les infos. Manquerait plus qu'ils ne nous laissent plus partir. On a adoré ce pays, mais on est aussi très contents de rentrer. Décollage à 18h30 via Riyadh comme prévu. Et arrivée à Roissy à 5h45, bien fatigués après une nuit sans dormir.
Mais revenons sur terre.
A bientôt
PS: les photos nécessitent un bon tri. Dès parution, un message apparaitra

Le Taj Mahal

Publié le 30 juillet.
Levés aux aurores pour aller visiter "le plus beau monument du monde", c'est le conseil qui est donné à tous ceux qui veulent visiter le site phare de l'Inde. Notre hôtel n'étant qu'à environ 500 mètres du site, nous pensions pouvoir nous y rendre à pieds, mais la billetterie est située bien en amont. 750 roupies par personne (9,20 euros) contre 2,5 euros pour les indiens, bon ça fait un peu cher, mais venir en Inde sans passer par la case Taj Mahal, c'est comme pour un étranger qui vient à Paris qui ne va pas voir la tour Eiffel... Et puis sincèrement, ça vaut le déplacement et c'est peu dire. Même si on est préparé par la vision qu'on pouvait en avoir depuis le fort rouge hier soir, quand on arrive sur l'esplanade des jardins, on prend une claque et les frissons ne se contrôlent pas. Le qualificatif de plus beau monument du monde peut largement être retenu. A cette heure, le soleil est levé depuis peu et ses rayons resplendissent sur le marbre blanc éclatant du bâtiment principal et des 4 minarets. Séquence émotion garantie!


le Taj Mahal; le grand frisson
 Mais il faut que je vous donne un minimum de culture, alors voici le pourquoi du comment : un empereur moghole a perdu sa femme en 1631 lorsqu'elle a mis au jour son 14eme enfant. Son chagrin fut si grand que ses cheveux devinrent gris en une seule nuit et il décida de construire un mausolée pour sa défunte femme. Donc le Taj Mahal n'est ni une mosquée, ni un temple, mais tout simplement un écrin pour un tombeau. Pas moins de 20000 ouvriers, aidés de plus de mille éléphants travaillèrent entre 8 et 13 ans pour sa construction. Le site est en excellent état et considéré également comme une des 7 merveilles du monde. La majesté du bâtiment principal qui fait quand même 171 mètres de haut, allié aux 4 minarets ont été construits dans les règles de l'art. Tout n'est que harmonie, précision et finesse pour ce "palais de la couronne" traduction un peu bizarre car il n'y a pas de couronne mais deux tombeaux (la défunte femme et son mari).
Gourav nous avait dit que la visite durait normalement entre 1 heure et 1 heure 30. Nos flâneries dans et tout autour de ce lieu mythique que nous touchons enfin nous ferons prendre du retard pour le programme de la journée, mais c'est sans aucun regret. Si vous avez l'occasion de venir voir, foncez!



Plus grand monument du monde... vraiment?


Copieux breakfast à l'hôtel Taj Resort qui nous a quelque peu déçu. L'aspect extérieur était prometteur, mais l'envers du décor l'est un peu moins. Bon nombre de chambres sont en fait sans fenêtre car au niveau 0. De ce fait, l'humidité, la petitesse et l'odeur révèlent bien le type de logement tape à l'oeil d'un lieu aussi touristique que celui-ci.
Reconnaissons que la douche et le petit déjeuner font remonter cet établissement dans notre estime. Le classement Tripadvisor (10 ème sur 108 hôtels à Agra) nous fait craindre le pire pour les derniers du classement.
Avant de quitter la ville, Gourav nous fait découvrir une dernière fois le Taj Mahal sous un autre angle. Par des détours assez complexes, il nous amène sur la berge de la Yumina, le fleuve qui passe aussi à Delhi, afin de voir le monument d'un point de vue peu connu. Par hasard, un tournage de série TV a succès (peut être le plus belle la vie local ) ayant pour cadre le site est en cours de tournage.

vue de l'autre rive de la Yumina
Nous sommes ensuite attendus chez Ranjeet, l'organisateur de notre circuit pour le lunch. La distance entre Agra et Delhi n'est que de 200 km, et peut se faire par autoroute, il nous faudra quand même plus de 5 heures pour accéder au domicile de Ranjeet. Cette highway, de 2 fois 3 voies, est normalement réservée aux voitures, camions et motos. Nous nous sommes habitués à ne plus être surpris par la comportement indien. Tracteurs, vélos, chèvres, piétons...ne semblent déranger personne. La vitesse est limitée qu'à 100 km/h pour les voitures et surprise, elles roulent presque toutes à 80. L'arrivée à Delhi nous replonge dans un trafic parait-il spécifique dans cette ville, ce qui explique le retard pris.
Ranjeet nous a accueilli chaleureusement chez lui, avec sa jolie femme qui apprend le francais et ses parents avec qui ils habitent. Repas classique "home self made". Nous avons pu discuter un bon moment sur ce que nous avons vécu et sur la vie des indiens. Ranjeet vend très bien son pays et nous ne manquons pas de le féliciter pour le programme qu'il nous avait concocté.
Avec Gourav, Ranjeet et sa femme

Vient ensuite le moment où nous devons quitter Gourav définitivement. C'est avec une émotion partagée que nous faisons nos aux revoirs à un type vraiment chic. Il ne fut pas seulement notre chauffeur, mais aussi notre guide parfois, notre conseiller, notre musicien, notre danseur et aussi un peu notre animateur. Nous ne pouvons rien lui reprocher et nous a certainement aidé, sans pensée intéressée, à  découvrir une partie de son pays sous un angle que les circuits organisés pour les groupes ne connaissent pas.
Gourav, en toute simplicté

Fatehpur Sikri et le fort d'Agra

Publié le 29 juillet.
Nous aurons quelques difficultés à quitter la ville ce matin ; aujourd'hui c'est la traditionnelle fête de l'Aïd. Tous les musulmans du pays (c'est la seconde religion présente en Inde) vont fêter toute la journée la fin du ramadan particulièrement difficile dans un pays aussi chaud et avec des journées longues. Comme partout, les musulmans ont revêtu leurs plus beaux habits et se rassemblent dans les mosquées. La circulation est quasiment impossible dans la ville de Jaipur, si bien que nous devons rebrousser chemin à deux reprises. Cette marée humaine est impressionnante et tout se passe dans la bonne humeur et toujours le sourire.
Malgré tous les efforts de Gourav, nous devons renoncer à la visite du temple des singes que nous avions prévue. Nous rejoignons alors le fort de Fatehpur Sikri. 
Fatehpur Sikri

Fatehpur Sikri

Fatehpur Sikri

Fatehpur Sikri

Ce complexe de couleur rouge comme la pierre de la région s'étant sur un grand territoire, et le palais central vaut le détour. Il n'est pas possible d'approcher en voiture, alors il faut prendre le bus qui va nous mener tout là haut et c'est là que commence ce que nous avait dit Gourav. Ce site est réputé pour ses marchands très très présents. En plus d'une chaleur écrasante, nous passons notre temps à refuser toutes les propositions d'éventails, de bracelets, de guides proposant leurs services, d'enfants voulant nous prendre en photo...Le site est vraiment à voir, mais la présence pesante  et omniprésente de tous ces camelots qui ont faim, gâche un peu le tableau. Les deux bouteilles d'eau fraiches suffiront tout juste à étancher notre soif. Nous semblons avoir pris une douche tout habillés tant la chaleur, aidée par les pierres sombres du site et le soleil au zénith nous écrase. Nous tenterons de visiter la mosquée attenante, mais en raison de l'Aïd, la foule immense et bruyante nous semble trop  oppressante et préférons rester à l'écart.
Nous rejoignons sous une pluie battante, ce qui n'empêche pas certains 2 roues de circuler, le fort d'Agra, ville plus connue par le site du Taj Mahal que nous visiterons demain matin très tôt. Ce fort d'Agra, de couleur rouge comme le précédent nous donne un premier aperçu du Taj Mahal. La bâtisse, pourtant loin du fort qui surplombe la ville, est imposante.
Dans le fort d'Agra

première image du Taj Mahal, observé du fort d'Agra




le fort d'Agra
Le fort d'Agra, un site très visité en famille
 La visite de ce fort, un de plus me direz vous, permet de découvrir non seulement une histoire de roi comme il en existe plein dans ce pays. Chaque histoire qui nous est racontée par Gourav ou le lonely-planete (celui sur l'Inde du nord est très bien fait, il est seulement un peu lourd à trimballer), est truffée de symboles, d'amours impossibles, de guerres et conquêtes, etc etc. Ce qui est difficile à  cerner pour nous, ce sont les noms;ils s'appellent pratiquement tous Singh et firent tous construire des palais plus beaux et grandioses les uns que les autres. A une époque où la main d'œuvre était nombreuse et bon marché, ces régnants ont du pas mal profiter de la situation. Le résultat en est aujourd'hui le point d'intérêt de la visite du Rajasthan, mais ce qu'il ne faudrait pas faire, c'est de laisser ces monuments sans entretien. Le nombre de visiteurs étant considérable, les sommes perçues par la vente des billets devrait être réinjectées dans la préservation et l'entretien. En parlant de billets d'entrée, il faut savoir que sur tous les sites que nous avons visités, il y a toujours deux tarifs: celui pour les indiens et celui pour les "foreigners", autrement dit, les étrangers. Et la différence est énorme. Les prix d'entrée tournent souvent autour de 200 -250 roupies par personne étrangère (2,5 à 3 euros) quand le prix pour les indiens est souvent de l'ordre de 10 ou 20 roupies, soit 12 à 25 centimes. Les indiens sont très présents sur les lieux de visite, on comprend maintenant pourquoi.

Après avoir fait 5 automates pour pouvoir retirer un peu d'argent pour finir le séjour, nous rejoignons notre hôtel, situé à environ 500 mètres du joyau de la ville. Le" Taj resort" semble prometteur, il suffit de voir le dernier étage pour y découvrir une magnifique vue sur le Taj Mahal, mais aussi la piscine. Le repas pris sur la terrasse, avec lumières tamisées et service parfait, pourrait être un peu plus romantique s'il n'y avait ce perpétuel bruit de musiques mélangées, de ventilateurs et climatisation. Les générateurs électriques se font eux aussi remarquer par leur bruit et leur odeur de fuel. Mais à part ce petit désagrément, tout va bien.

Le fort d'Amber et Bollywood

Publié le 28 juillet.
La mousson tant attendue semble bien présente maintenant. Une grosse averse, qui a commencé à 4 heures, nous inquiète pour le reste de la journée, mais c'est mal connaitre les hindous et ce pays. Les énormes quantités d'eau rendent les rues quasi impraticables, mais cela n'empêche personne de circuler et vivre normalement. La pluie s'arrête rapidement et nous permet de rejoindre le fort d'Amber presque sous le soleil. Ce fort imposant fut la première capitale du Rajasthan. C'est désormais un site immense et vide où les pièces se suivent, toutes différentes.
le fort d'Amber
 On imagine facilement la vie des maharadjahs, de leurs femmes et de leur coure dans cette bâtisse qui impressionne lorsqu'on s'en approche. Ce qu'on peut déplorer, c'est la récupération touristique. Depuis le début de notre séjour, nous n'avions pas ressenti une telle pression des camelots, guides plus ou moins officiels, vendeurs à la sauvette et mendiants. La solution que nous avons adoptée est de les ignorer ; pour les plus récalcitrants, un geste suffit pour les faire abdiquer.
l'un des jardins dans le fort

 La particularité de ce site réside aussi dans la possibilité de monter jusqu'au fort à dos d'éléphant. Cela donne une atmosphère particulière, mais à la vue des pachydermes, joliment décorés mais certainement mal traités, nous ne voulons pas cautionner cette exploitation mercantiliste.
Petit conseil pour prendre de belles photos : les éléphants ne semblent "fonctionner" que le matin. On croise ensuite sur la route ces énormes éléphants à l'allure particulièrement nonchalante au milieu de la circulation qui ne semble pas les déranger.

Sur le chemin du retour, une pause s'impose : celle du Jal Mahal, autrement appelé le palais de l'eau. C'était un lieu de repos du maharadjah, construit au milieu d'un lac. Deux étages émergent de l'eau, ce qui donne une image de carte postale avec ce lac dans lequel il faut éviter de se baigner en raison de la présence de crocodiles! 




le Jal Mahal, le palais sous l'eau

Déjeuné pris dans une gargotte qu'on ne trouvera certainement jamais dans le guide Michelin, mais dans lequel nous prenons un excellent Thali Rajasthani, autrement dit un plateau (en inox avec des compartiments) avec divers plats typiques. Demandez le "low spicy" pour à avoir une préparation qui n'enflamera pas trop votre bouche. Tout ça pour 520 roupies, boisson comprise (6,4 euros pour 2).
Nous avons ensuite fait les choix de visiter les marchés locaux sur les deux principaux axes de la vielle cité; nous y verrons notamment une quantité d'échoppes de saris, vêtements ici classiques, mais plus difficile à porter  chez nous. Cela consiste tout simplement en une bande de tissus de 7 mètres de long savamment pliée et nouée pour faire une tenue élégante portée chaque jour.
Comme nous l'avions souhaité, nous avons testé le mythe Bollywood. Et bien je peux vous dire que c'est un moment inoubliable et inimaginable pour nous. A Jaipur existe une salle de cinéma appelée le Raj Mandir, l'une des plus connues et grande du pays où toute la population vient voir les productions prolifiques du cinéma indien ; ce sont plus de 1200 films qui sont produits chaque année à comparer aux 500 films made in Hollywood. Cette salle, c'est avant tout une ambiance. Le film choisi s'appelle "Kick", sorti le 25 juillet, ayant pour acteur principal Salman Khan (un mélange de  la carrure de Stallone et un faux air de Sarkosy, vous imaginez).
"Kick", une production pure Bollywood
 Ce que vous ne pouvez imaginer, c'est l'ambiance. Dés les premières images du film, ce sont des cris, applaudissements et commentaires qui fusent. Le cinéma vit tout simplement ; certains se lèvent, sortent, téléphonent, discutent dans un perpétuel brouhaha. Pour l'histoire, c'est du pur Bollywood. Autrement dit une histoire d'amour impossible, avec une très jolie jeune femme aux traits fins et la peau blanche. Le scénario mélange scènes romantiques de séduction (soft mais avec beaucoup de symboles et de suggestions), des scènes de combats impossibles aux bruitages exagérés, beaucoup d'humour (enfin c'est ce qu'on a compris vu les nombreux cris et exclamations du public). C'est un passage incontournable à ne pas manquer. Ce qui étonne aussi, c'est le fait que tout le monde se lève avant même la fin du film et quitte la salle; nous avions déjà remarqué ce manège lors de l'atterrissage de l'avion à Delhi. Dés que les roues de l'appareil ont touché le sol, tout le monde s'est levé pour prendre ses bagages de cabine. Les stewards avaient eu le plus grand mal à faire assoir tout le monde jusqu'à l'arrêt définitif de l'avion.
le billet d'entrée du mythique cinéma.
Cet après midi ciné nous aussi permis d'éviter une autre pluie de mousson qui s'est abattue sur la ville.
sortie du cinéma Raj Mandir


Jaipur, la ville rose

Publié le 27 juillet.
Autant la nuit précédente fut arrosée, cette nuit fut mouvementée. Une grande partie de la nuit, des orchestres ont semble t-il défilé dans la ville. On nous explique, maintenant on comprend pourquoi il y a avait autant de monde hier, qu'il s'agissait d'un jour spécial. C'était la pleine lune, et en même temps le festival religieux de la ville. Des groupes de jeunes gens font des processions, habillés de couleur orange, comme l'équipe de foot hollandaise :), avec des bâtons, orange aussi, et avec pour certains un petit pot à chaque extrémité. Tout cela en chantant, mais cette nuit, ils ne faisaient pas que chanter. De grosses sonos installées dans des pick ups, balançaient de la musique très rythmée avec un volume maximum. Jusqu'à 5 heures du matin, les processions se sont suivies dans les rues. Comptez qu'à partir de 5 heures, les klaxons de ceux qui partent travailler reprennent de meilleure...

Un excellent muesli, d'autant plus bon qu'on l'a attendu 40 minutes (c'est long, surtout quand notre chauffeur nous attend) et nous quittons ce magnifique haveli; j'en fais de la pub, même si je ne touche pas de commission.
Petit arrêt au "old Pushkar". C'est un site que nous ont recommandé Patrick et Catherine parce qu'on pouvait y voir des pèlerins se baigner comme à Pushkar, mais avec la foule en moins et la possibilité d'être au plus proche des gens. Malheureusement, le festival finissait hier et ce matin, il n'y a plus personne. Dommage, mais on imagine très bien le tableau.
 Seules quelques femmes labourent, à la main, une parcelle de sable pendant que les hommes semblent jouer aux cartes. La condition de la femme en Inde n'est pas des plus enviables. A ce sujet, nous avons entendu un de nos guides dire à Jaisalmer:"maintenant que l'eau courante arrive dans la maison, les femmes sont heureuses". Dans ce cas nous, on devrait se rouler par terre.

Sur la route de Jaipur, une route de bonne qualité il faut le souligner, nous dépassons de nombreux groupes de jeunes toujours en orange, qui font aussi des processions à pied. Ils rejoignent le fabuleux Gange et rentreront ensuite chez eux après avoir rempli leurs récipients de l'eau sacrée de ce fleuve. Ce qu'il faut savoir, c'est qu'on est à plus de 300 km du cours d'eau et qu'ils y vont à pied mais heureux et en musique s'il vous plaît!
Arrivés à Jaipur, la ville dite rose en raison de la couleur semi rose semi ocre d'une partie des batisses du centre ville, juste le temps de trouver l'hôtel dans cette grande ville de plus d'1,2 million d'habitants. Gourav semble chercher sa route mais reste toujours aussi zen. Je ne sais pas, mais si j'étais chauffeur professionnel, je prendrai a minima une carte routière ou un GPS. Lui préfère s'arrêter et aller demander aux passants. Pour sa défense, il est vrai que les panneaux indicateurs sont rares. Déjeuner au restaurant de l'hôtel, le "Dera Rawantsar", qui ressemble de première abord à une grosse maison dans un quartier résidentiel. Accueil toujours aussi courtois, dans lequel on est reçu, pour compléter le livre des hôtes dans un bureau du maharadjah!
Cet après midi, visite du centré historique de la ville, avec l'inévitable palais de vents. Magnifique parure de bâtiment, à ne voir que de l'extérieur, au milieu des camelots très présents.
le palais des vents

 Nous visitons ensuite le City Palace, encore occupé partiellement par la famille royale. A noter que quand on vous dit de ne pas prendre de photo à certains endroits, ne le faites pas, j'en suis pour un bakshih à verser pour éviter une amende.
détails

le city palace


La visite par la suite du jardin attenant et regroupant les instruments d'astronomie datant du 18eme siècle, nous laisse sur notre faim. On s'attendait à mieux que ça.

Comme tout bon étranger en vacances qui se respecte, nous ne pouvons échapper à la rue des échoppes. Accrochez-vous! On doit avoir des têtes de bons français, car on est sans cesse interpellés par les vendeurs par des" bonjour, ça va?", faut dire qu'en juillet et août, 80% des touristes sont des français. Au début de la rue, ça peut paraître comme un jeu, mais par endroit, cela devient fatiguant. Ajoutez à tout ça, les mendiants, des femmes et enfants qui vous demandent à manger ou de l'argent. La misère semble encore peu plus marquée dans cette ville, c'est en tout cas ce que nous avons constaté dès notre entrée dans cette ville, malgré tout semblable aux autres grandes villes que nous avons  visitées.
Visite d'un atelier artisanal, surtout prétexte à vous faire entrer dans la boutique. Gourav comprend vite que c'est pas le type de business qu'on recherche. 

Avant d'aller dîner, nous tentons de visiter les alentours de notre hôtel. Comme dit précédemment, il y a vraiment un sentiment de pauvreté, voir de désespoir pour certains et ils sont nombreux. Partis pour trouver un resto, nous nous arrêterons à un verre pour rentrer manger à l'hôtel où une partie du personnel s'affaire à trouver le pourquoi d'un court circuit dans notre chambre. La solution est vite trouvée avec un bout de Scotch et ça fonctionne jusqu'à la prochaine fois.

Pushkar et ses pèlerins

Publié le 26 juillet.
La nuit dernière fut grandement pluvieuse, c'est le constat que nous faisons vu l'ampleur des dégâts ; la rue en dessous de notre chambre n'est plus qu'une piscine, les égouts étant bouchés. Mais cela n'arrête pas la vie quotidienne, même s'il faut lever un peu plus les pieds pour avancer.

la rue après la décrue
une vache, sacrée ou pas reste curieuse
 Gourav, qui dort au temple Sikh nous appelle (je ne vous ai pas dit, mais nous avons une carte SIM et un numéro de téléphone indien depuis notre arrivée, cela facilite beaucoup les choses, on vous le conseille), pour nous informer que lui aussi est bloqué et qu'il nous appellera "d'ici une heure à une heure et demi" quand il pourra sortir sa voiture. Mais comme tout le monde ici a une notion du temps qui n'est pas la même que nous autres occidentaux, on peut multiplier la durée prévue avant de voir le nez du Toyota.
 Il nous dépose près de l'artère principale et nous donne quelques recommandations du genre: ne pas répondre à une quelconque sollicitation, un don de fleur ou de bracelet, une demande de prise en photo, une proposition de guide ou de massage. Nous comprendrons très vite le pourquoi de ces mises en garde; Pushkar est un lieu de pèlerinage très important pour les hindous, ce qui veut dire qu'il y a un monde fou. Il est dit que chaque hindou doit se rendre une fois dans sa vie à Pushkar pour atteindre la libération, et bien pour nous, ça, c'est fait!
sur les bords du lac sacré

Les rues, encore encombrées des restes de la mousson toute proche (elle a un mois de retard, ça nous arrange), sont pleines à craquer de pèlerins qui viennent ici comme certains iraient a Lourdes, les vaches en moins . A cela ajoutez une bonne dose de marchands ambulants et sédentaires, dans un perpétuelle cacophonie (on ne risque pas d'oublier les motos et leurs klaxons continus), et vous aurez cette impression mitigée de vous sentir un peu oppressés. Nous nous rendons sur les bords du lac qui se situe dans le centre pour y découvrir le lieu sacré où chaque pèlerin fait ses ablutions (Brahma aurait laissé tomber une fleur de lotus dans ce lac et une partie des cendres de Gandhi a également été dispersée ici ). Nous ressentons que nous sommes ici tolérés tout juste et qu'il ne faut surtout pas prendre de photo des personnes qui se baignent, se lavent, lavent leurs vêtements et font leurs ablutions.

on se baigne, on se lave, on fait ses ablutions...
 Nous retrouvons une fois de plus Patrick et Catherine avec plaisir et déjeunons ensemble avant de rejoindre les bords du lac et visiter un superbe temple Sikh. Tous les temples Sikh sont en marbre blanc et la visite commence par le rituel de se couvrir la tête, d'enlever ses chaussures et de se laver les mains. On entre ensuite , avec Gourav qui est devenu gardien de ce temple en contrepartie d'un lit pour la nuit, dans la cour supérieure. Il nous fait ensuite entrer dans le temple lui même (photos strictement interdites à l'intérieur) pour y voir, au centre de la pièce un genre d'autel un peu kitsch devant lequel il nous faut nous recueillir.
dans un temple Sikh, entrez couverts





Dans chaque temple Sikh, on trouve cet autel, et juste à côté la chambre du livre sacré qui est considéré comme une personne, le livre,pas la chambre; on le sort chaque jour plusieurs fois, une fois pour chaque repas, et un gourou lit les textes sur l'autel. Comme une personne, le livre sacré vivant est ventilé par un bel aérateur rien que pour lui. La religion Sikh est particulière pour nous. Sans vouloir vous faire une leçon voici quelques caractéristiques: chaque Sikh doit porter en permanence les 5 K: le kesh (les cheveux et poils non coupés), le kangha (peigne en bois gardé dans les cheveux), le kacchera ( une espèces de slip kangourou), le kara (bracelet en fer ou acier), et le kirpan(l'épée ou un poignard porté en bandoulière ou à la ceinture). Pour faire plus simple, on reconnaît un Sikh au turban assez serré qui enserre même les oreilles. En regardant de plus près, comme ils ne se coupent jamais les poils, lorsque la barbe est trop longue, ils se font un petit nœud sous le menton et font remonter leur barbe sous leur turban. Nous avons pu le voir et en discuter avec un pratiquant avec qui nous avons pris un thé offert par la communauté.
Petit passage par l'hôtel avant de repartir pour la séquence shopping. Outre les classiques tee shirts et bijoux, nous faisons une razzia sur les boutons de portes émaillés, tous différents et qui devraient rendre pas mal sur des meubles anciens. Dîner dans le cadre si agréable de notre haveli. On vous y conseille le thali pour 2. Un autre conseil: le muesli au lait, miel et fruits pour un breakfast consistant.

chaussures typiques du Penjab, région voisine